Nouvelle fantastique
Les cartons étaient à peine posés sur le sol, que mon fils Jules s’empara des siens, un à un, les amenant dans la pièce qu’il avait choisi comme sa chambre. Nous passâmes la journée à nettoyer, et à ranger les choses essentielles, comme tout ce qui devait se trouver dans la cuisine ou bien dans nos chambres. Je descendis les escaliers menant à la cave, et, curieuse de ne pas avoir vu cette porte auparavant lors de la visite, je l’ouvris. Seuls un placard et une bibliothèque quasiment vide s’y trouvaient. Je m’approchai de ce placard vraiment abîmé, et tournai la poignée. Il me fallut forcer sur la porte pour arriver à l’ouvrir, et c’est là que mon regard se posa sur la seule chose s’y trouvant. Une poupée. Je m’en emparai, la regardant d’un œil assez curieux. Son visage était fait de porcelaine, légèrement rosie, et le reste de son corps était fait de chiffons sombres, formant une simple robe. Elle avait d’assez longs cheveux blonds. Mais elle n’était pas abîmée, comme si elle avait été épargnée par les bombardements de la Guerre, au contraire du placard dans lequel elle se trouvait. Je la reposai là où je l’avais trouvée, n’y prêtant pas plus d’attention, en me disant qu’elle avait du être oubliée, ou mise ici par mégarde par les précédents habitants. Je fermai la porte, et remontai à l’étage retrouver ma famille. Il était déjà tard, et nous