Nuit de folie
Le réveil affichait 9h32 et pour la énième fois, j’étais en retard au bureau. Mais ce n’était pas ca le plus important. Mon patron avait l’habitude de me voir arriver en hâte, les cheveux ébouriffés, la barbe de 3 jours et des cernes sous les yeux. Et tout les jours je sortais une nouvelle excuse qu’il gobait au fur et a mesure. Pourtant, malgré mes retards a répétition, je n’avais le droit a aucune remontrance, aucun avertissement. Et vous savez pourquoi ? Parce que j’étais le meilleur dans mon domaine et qu’il ne pouvait pas se permettre de prendre le risque de me perdre. En faite pour tout vous dire, c’est grâce a moi que les ventes du journal explosait chaque jour et c’est encore avec moi que New York se levait tout les matins. Mon nom est Jason Blair et je suis journaliste au New York Times. J’ai reçu deux Prix Pulitzer pour la plupart de mes articles publiés dans ce même journal. Est-ce que vous prenez conscience maintenant de qui je suis vraiment ? De l’influence que j’ai sur mes collègues et sur tout mes lecteurs ?
Mais a cette instant, je ne suis ni devant mon Macbook entrain de raconter les nouvelles du jour ni chez moi essayant de m’habiller. Je suis tout simplement dans une très belle chambre d’hôtel dont le nom ne me revient plus. La lumière du jour commence a rentrer dans la pièce et mon esprit brumeux commence a s’éclaircir. Mes souvenirs refont surface et le voile blanc qui occupait auparavant mon cerveau s’estompe peu a peu. Les meubles autour de moi ont un aspect moderne me laissant entrevoir une touche du designer jet-set bohème, Ora-ito. Et toute sa philosophie, qui est de donner a un objet aux fonctions complexes une apparente simplicité envahie la pièce toute entière. J’avais même l’étrange impression de me fondre dans le paysage.
Ma bouche était pâteuse et une odeur de cigarette flottait dans l’air, a ma droite, sur la table de chevet se trouvait une bouteille de champagne Billecart Salmon a moitié vide tandis qu’un