Néologismes
L’Algérie est un pays qui a le français en deuxième position après l’arabe, langue officielle de notre nation. Il s’agit en réalité d’une situation ambivalente qui présente des aspects sociaux, culturels, sociolinguistiques et politiques. Cela ne nous empêche pas de compter d’autres langues à statut officiel et non officiel qui sont parlées par un grand nombre de locuteurs algériens. Pour comprendre ce paradoxe, il faut réaliser que la langue française en Algérie est l’objet d’une forte ambivalence, qui présente des aspects sociaux, culturels, politiques et identitaires. L’Algérie a été constituée par la France qui lui a en même temps nié toute identité propre : «L’Algérie, c’est la France», a-t-on longtemps répété. La langue française est ainsi au cœur d’un nœud complexe. Il faut donc exposer ces problèmes, examiner la situation actuelle et s’interroger sur les perspectives ouvertes. Le paysage linguistique de l’Algérie est multilingue. Citons d’abord l’arabe, langue officielle : arabe conventionnel, langue du Coran et de l’islam. Dénommé arabe classique, seule langue arabe écrite, considérée comme sacrée et affectée aujourd’hui à des usages profanes. Le français comme première langue étrangère essentiellement de l’école, fonctionne comme langue d’enseignement universitaire des sciences et des techniques, et comme langues des affaires et des technologies. Sans oublier l’arabe algérien et le tamazight, langues de la majorité.il s’est trouvé en position difficile durant la colonisation. Le locuteur algérien a longtemps été face à un grand contact de langues (arabes, français, berbère, turc