Oedipe

14607 mots 59 pages
L'intérêt de Sigmund Freud pour l’Antiquité et la culture classique, qui forme comme une toile de fond de sa pensée et de son œuvre, mérite, bien qu’il ait été largement commenté par ses biographes et ses exégètes, une analyse plus poussée. L’un des éléments qui viennent justifier ce choix – et qui va au-delà de l’univers « helléniste » de la Bildung humaniste1 dans laquelle il fut formé – est sa bibliothèque personnelle. Comme la plupart des bibliothèques particulières, elle fut construite au long des années, prenant de l’ampleur à mesure qu’évoluaient ses intérêts intellectuels. Freud vécut toute sa vie (1856-1939) à Vienne, avant l’exil définitif à Londres (du 4 juin 1938 au 23 septembre 1939, jour de son décès). Sa bibliothèque comptait près de deux mille cinq cents volumes, un nombre considérable pour l’époque où ils furent acquis. Il me semble que ce fait exprime la dévotion et l’intérêt de Freud pour les livres. Sa bibliothèque était principalement composée d’ouvrages portant sur l’archéologie, l’histoire générale et antique, les mythologies grecque, romaine, égyptienne et chinoise, la littérature classique et générale, l’anthropologie, la philosophie, la médecine et l’art, ainsi que de publications diverses, les siennes propres et celles de ses disciples. Elle nous révèle l’intérêt marqué qu’il accordait à la lecture et donc à l’acquisition de connaissances.
2On sait, d’après le matériel scolaire conservé par Freud et d’après sa correspondance avec ses amis d’enfance, qu’il lisait des œuvres classiques depuis son plus jeune âge : les classiques grecs, Rabelais, Shakespeare, Cervantès, Molière, Lessing, Goethe, ainsi que d’autres auteurs dans les domaines de l’histoire générale et de la philosophie. Notons au passage que sa bibliothèque était constituée de livres écrits en diverses langues : allemand, anglais, français, italien, espagnol, latin et grec. Sa bibliothèque, en ce qui concerne ces domaines, comporte des ouvrages qui sont, aujourd’hui encore,

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