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Dans le cas d’une proposition subordonnée relative déterminative, il n’y a entre l’antécédent et la proposition ni pause à l’oral ni virgule à l’écrit. Or cette pause et cette virgule sont nécessaires à l’intelligibilité de la proposition subordonnée relative explicative.
Les deux phrases suivantes ne se distinguent matériellement que par la présence ou l’absence d’une paire de virgules, alors que leur sens n’est pas le même. Si j’écris : Les professeurs qui étaient en grève n’ont pas déjeuné à la cantine, la subordonnée relative est déterminative. En revanche, si j’écris : Les professeurs, qui étaient en grève, n’ont pas déjeuné à la cantine : la subordonnée relative, identique en apparence seulement à celle de la phrase précédente, est explicative. Le nombre de professeurs ayant mangé à la cantine n’est pas le même dans les deux cas !
Dans la seconde phrase, le sens que possède l’article défini est lié à un contexte existant en amont de l’énonciation et que le locuteur n’a peut-être même pas eu besoin d’expliciter. Le lecteur ou l’auditeur comprend que « les » professeurs dont on parle sont tous les professeurs de tel établissement d’enseignement (collège, lycée ou université). La subordonnée relative apporte une simple précision, une indication facultative : si les professeurs n’ont pas déjeuné à la cantine, c’est parce qu’ils étaient en grève. En revanche, dans la première phrase, le sens qu’a l’article défini dépend du contenu de la relative qui suit le nom. La relative, située en aval, vient restreindre après coup le champ de signification de son antécédent : on ne parle pas de l’ensemble des professeurs, seulement de ceux d’entre eux qui étaient en grève.
On peut aussi comparer : Elle a eu des petits amis qui sont venus chez ses