On Ne Badine Pas Avec L Amour
Acte III scène 8 - scène finale
Cette scène est une scène de dénouement, une scène d'aveux entre les deux personnages principaux de cette pièce tragique.
I - Scène de dénouement :
Camille et Perdican depuis leurs retrouvailles n’ont cessé de jouer un double jeu en refusant de s’avouer leur amour. Par le biais du personnage de Rosette, ils se sont piégés mutuellement, Perdican qui a donné rendez-vous à Camille et a déclaré sa flamme à Rosette devant elle, ou encore Camille qui incite Perdican à lui avouer son amour devant Rosette, cachée derrière le rideau.
Ces manigances les ont entraînés plus loin qu’ils ne l’auraient décidé puisque Perdican a promis à Rosette de l’épouser. Cette scène constitue donc un dénouement très attendu car elle contient enfin les aveux des deux amoureux. « Nous nous aimons ». Pourtant, elle signe aussi l’impossibilité irrévocable pour les deux personnages d’être ensemble.
Au début de la scène, les deux personnages semblent perdus: ils ne se parlent pas, mais chacun se parle à lui-même (ce sont deux monologues). Camille invoque Dieu, qu'elle vouvoie puis Perdican personnifie l'orgueil et le tutoie « ô mon Dieu », « mon père », « orgueil »).
II - Image du bonheur et de l'union :
Dans sa tirade, Perdican évoque le passé et regrette le temps perdu (verbes aux « le bonheur est une perle si rare dans cet océan d’ici-bas ! », « Le vert sentier qui nous amenait l’un vers l’autre avait une pente si douce, il était entouré de buissons si fleuris, il se perdait dans un si tranquille horizon ! Il a bien fallu que la vanité, le bavardage et la colère vinssent jeter leurs rochers informes sur cette route céleste »).
Cette union est marqué par l’emploi du pronom personnel « nous » et l’emploi du tutoiement qui souligne une certaine intimité que « chère créature » traduisant la complicité qu'il y a entre Camille et Perdican.
L’encadrement de la tirade de Perdican « nous nous aimons