« On ne peut plus arriver à la vérité que dans un roman. » Stephen Vizinczey
Stephen Vizinczey
Les romanciers réalistes prétendent dire toute la vérité et rien que la vérité.
Stephen Vizinczey a écrit : « On ne peut plus arriver à la vérité que dans un roman. » Or, les romans, par définition, racontent des histoires fictives, mensongères et il est donc inconcevable de se dire qu’un lecteur puisse y trouver une vérité sur lui-même ou sur le monde en général.
Au vu de la divergence d’opinion, trois questions se posent : Pourquoi lit-on des romans, c’est-à-dire des histoires que l’on sait être inventées, fictives ? Comment la fiction, le mensonge pourraient-ils révéler la vérité sur nous-mêmes ou la vie en générale ? La vérité se trouve-t-elle dans la reproduction exacte de la réalité ou dans une représentation déformée ?
Pourquoi lit-on des romans, c’est-à-dire des histoires que l’on sait être inventées, fictives ?
On lit des romans pour beaucoup de raisons différentes. Certains disent qu'ils y trouvent les réponses à leurs questions, qu'ils découvrent la vérité sur le monde qui les entoure, la vérité sur eux-mêmes ; d’autres y voient une manière de se divertir, d’élargir leurs connaissances ou même, de passer le temps. Cependant, dans tous les cas, il semble inutile de lire des romans vu que ceux-ci sont remplis de mensonges. Le lecteur qui croit alors s’informer ou se divertir est tout simplement trompé par l’auteur qui revendique une vérité qui n’est pas vraie mais vraisemblable. Par exemple, Maupassant, auteur réaliste, est connu pour ses peintures en noir de la nature humaine. En effet, dans Une vie, il nous raconte l’existence de Jeanne, jeune fille pleine de rêves qui va connaître toutes les peines et les désillusions possibles dans sa vie de femme. En tant qu’écrivain réaliste, Maupassant nous narre la vie de Jeanne à travers des situations, des événements banaux de sa vie, en mettant en avant le petit détail qui fait vrai au nom du « rien que la vérité, toute la