On ne peut prétendre que notre opinion en vaut bien une autre si on est incapable de la justifier à l’aide d’arguments qui respectent les critères de la rationalité.
Face aux différentes discussions entamées quotidiennement avec les gens dans notre entourage, nous faisons face à plusieurs attitudes opposées à l’argumentation rationnelle sans même nous en apercevoir. Que ce soit le relativisme, attitude de celui qui affirme que toutes les opinions se valent, ou bien au contraire, le scepticisme, attitude de celui qui doute de toutes opinions émises, même la sienne, le dogmatisme, attitude de celui qui croit tout savoir sans même avoir de preuves, et puis finalement, la misologie, attitude ayant pour but de saboter le dialogue. Toutes ces attitudes ne respectent pas ce qui est essentiel à un argument. En effet, on ne peut prétendre que notre opinion en vaut bien une autre si on est incapable de la justifier à l’aide d’arguments qui respectent les critères de la rationalité.
Tout d’abord, dans le cas d’une proposition empirique, il y a deux critères d’acceptabilité. La première, la correspondance, signifie qu’un fait ou un phénomène peut être vérifié directement. Par exemple, «Le météorologue affirme qu’il pleut à Montréal». La proposition peut être affirmée vraie si on est à Montréal et il pleut dehors lorsque le météorologue affirme ceci. Cependant, un sujet pourrait être trop complexe pour notre compréhension et on ne pourrait pas être en mesure de prouver directement un fait affirmé. Alors, l’avis d’un expert serait acceptable et rationnel étant donné que celui-ci est reconnu comme étant compétent dans son domaine. On peut alors faire confiance à l'expert puisque ses opinions sont basées sur les critères de la vérité : l’impartialité, l’objectivité et l’universalité. Ceci, malgré qu’on ne peut pas prouver la certitude de ses propos par nous-même. Le deuxième critère de l’acceptabilité, la cohérence, a pour but d’assurer la non-contradiction entre une proposition et le contenu des autres propositions qui mèneront à la conclusion. De plus, dans le cas d’une proposition non-empirique, les