Oncle Vania
‘’Oncle Vania’’
(1889)
drame en quatre actes d'Anton TCHÉKHOV
pour lequel on trouve un résumé
puis successivement l’examen de :
la genèse (page 6)
l’intérêt de l’action (page 7)
l’intérêt psychologique (page 8)
l’intérêt philosophique (page 14)
la destinée de l’œuvre (page 15)
Bonne lecture !
Résumé
Acte I
À la fin du XIXe siècle, dans une province perdue de l’immense Russie, au printemps, après le «Grand Carême», dans le jardin d'une propriété, l’après-midi, alors que le ciel est couvert, des tables sont dressées pour qu'on prenne le thé.
La vieille nourrice Marina est assise en compagnie du docteur Astrov, un médecin qui oeuvre au «zemtsvo» [administration locale], qu'elle suspecte de préférer la vodka au thé, car elle le sait, depuis quelque temps, buveur impénitent. Elle remarque qu’il a perdu sa beauté. Il se plaint du temps qui fuit, de sa vie ennuyeuse, sans liberté, vide. Il parle d'un aiguilleur qu’il n’a pu sauver. Il se sent entouré de «toqués» qui le contaminent. Il se demande ce que les gens penseront d’eux dans quelques siècles. Elle s’en tient à sa foi en Dieu. Elle parle de Vera Petrovna Voïnitskaïa, qui possédait la propriété, et qui est décédée.
Tout droit sorti de sa sieste, arrive le frère de celle-ci, Ivan Pétrovitch Voïnitski, un homme de quarante-sept ans qui est le régisseur de cette propriété qui appartient maintenant à sa nièce, Sophia Alexandrovna, dite «Sonia», qui en a hérité de sa mère, Vera Petrovna Voïnitskaïa, qui fut la première femme d'Alexandre Vladimirovitch Sérébriakov. Or celui-ci, qui se proclame célèbre professeur d’art à l'université, maintenant à la retraite, y est venu, avec sa seconde épouse, Éléna Andréïevna, pour s'y installer définitivement. Et Ivan Pétrovitch Voïnitski, que Sonia appelle affectueusement «oncle Vania», se plaint du fait que, depuis leur arrivée, «la vie est sortie de ses gonds... Je dors aux mauvaises