Le Cid, acte I, scène 6, 1637, Pierre Corneille, « Les stances du Cid »
Intro : Le Cid est l’une des plus connues et des plus belles pièces du répertoire français en raison de son succès incroyable lors de sa mise en scène en 1637. Mais également en raison de la fameuse quenelle du Cid qu’elle a occasionnée. LECTURE
La versification met en valeur les mots qui sont à la rime car ils font écho et sont les plus importants. Ce texte est un monologue écrit sous forme de vers. Les strophes ont le même schéma. L’honneur et l’amour sont constamment opposés.
 Comment le héros cornélien s’affirme-t-il dans cette scène grave et émouvante ?
I : Un monologue qui révèle l’état d’esprit du héros
A] Un personnage qui cherche une solution à travers un monologue • Il examine les aspects du problème pour trouver la solution (9, 10) ; expose son dilemme • Chiasme : croisement de termes qui s’opposent  « en cet affront mon père est l’offensé et l’offenseur est le père de Chimène » • Paradoxe : contre l’opinion commune, situation contraire à la normalité  il est paralysé (5) B] L’expression de la douleur • « Ô Dieu ! L’étrange peine ! »  Modalité exclamative + interjection (8, 18)
• il s’exprime en stances
• versification rigoureuse, classique  toujours le même schéma, met en valeur la douleur
II : Laver l’honneur ou sauver l’amour
A] Un dilemme tragique
• métaphore filée de la blessure de l’épée (métaphore sur plusieurs lignes)  percé (1) ; atteinte imprévue, mortelle (2) ; âme abattue (5) ; coup qui me tue (6)  inspire la pitié pour la souffrance de Rodrigue
• Champ lexical : souffrance  « peine, misérable, malheureux »
• tragédie grecque : doit inspirer terreur et pitié. Pour la catharsis : laver les pensées malsaines
• Périphrases (désignation d’une personne ou d’une chose par une autre expression)  insiste sur son misérable