Ordonnance de louis vii (1155)
Ce texte est un extrait de l’Ordonnance du roi Louis VII (fils de Louis VI), écrite suite au concile de Soissons le 10 Juin 1155. De par sa nature, ce texte établissant une loi, a vocation à s’étendre à l’ensemble du royaume.
Louis VII, dit Le jeune, bien qu’élevé pour être plutôt moine ou clerc, devient roi en 1137, en héritant de la part de son père, d’un royaume presque entièrement pacifié.
En ce milieu de XIIe siècle, la dynastie capétienne est véritablement enracinée dans l’ordre féodal. Ainsi, comme l’affirme Suger (abbé de Saint-Denis et conseiller de Louis VII), le Roi est le grand fieffeux du royaume. Cependant, dans la pratique, ceci tend à se fragiliser, dans la mesure où l’exercice de ses pouvoirs législatif et exécutif, sont tout de même soumis à l’avis des grands féodaux, sans qui, rien ne peut se concrétiser.
Egalement, à cette époque, le Roi conserve en sa personne un caractère sacré, duquel il reçoit une véritable fonction de Dieu ; le ministerium regis. Par conséquent, le Roi a pour tâche de faire régner la paix et la justice dans tout le royaume. Louis VII inscrit alors sa politique dans ce sens, reprenant les dispositions des conciles de paix du XIe siècle institués par l’église et instaurant en 1027, la « trêve de Dieu », selon laquelle les guerres privées ne pouvaient et ne devaient avoir lieu certains jours liturgiques (comme le dimanche), ou encore, aux alentours des fêtes religieuses (comme le Carême, Pâques, Noël …).
Ainsi, cette ordonnance a donc ici, une double importance. D’une part, elle traduit la véritable volonté de la part de Louis VII, d’affirmer sa position en tant que Roi et au dépend dans la mesure du possible, des Grands Féodaux. C’est alors une véritable reconquête du pouvoir législatif, du droit de faire la loi. D’autre part, Louis VII déploie véritablement son caractère audacieux dans