Introduction

Le graphisme tel qu’on l’entend aujourd’hui s’est développé grâce à la maitrise de l’impression, à l’essor de la lithographie, au XIX s., puis plus tard de la photographie et de l’informatique. La création et la reproduction des images et du texte suit également l’expansion d’autres disciplines comme l’architecture et le design, avec une nouvelle façon d’appréhender et de construire l’espace. Ainsi la relation entre l’image et l’écrit, entre les parties encrées ou non deviennent partie prenante de l’esthétique générale.
Au XIXs., dans les villes en pleine mutation économique, l’affiche devient l’expression graphique la plus efficace . Avant l’invention de la lithographie, les affiches étaient imprimées en noir et blanc, avec une prédominance typographique, accompagnées quelque fois d’illustrations imprimées à partir de gravures sur bois. C’est l’imprimeur, en général, qui choisit et agence les lettres sur l’espace de la feuille. La photographie existe mais on ne sait pas encore l’agrandir et la reproduire en grande quantité.
Le procédé d’impression qui a révolutionné les arts graphiques et donné une vraie liberté aux artistes est l’impression lithographique. Inventée en Allemagne par Aloys Senefelder, à la fin du XVIIIs, elle devient très vite populaire et se diffuse par le biais des illustrations de récits de voyage qui marquent le début du “tourisme”. La popularité de la lithographie est dûe avant tout à sa facilité de mise en oeuvre, contrairement à la gravure qui nécessite une maîtrise technique plus fastidieuse. L’artiste peut dessiner sur la pierre pratiquement comme sur une feuille de dessin et les pierres peuvent être réutilisées après polissage. La question de la couleur est résolue par l’utilisation de plusieurs pierres, une par couleur. Cette méthode est améliorée au XIX s. par Engelman, qui en supprimant l’obligation d’humidifier le papier, permet un meilleur repérage des impressions successives. Il est à l’origine de ces images très