"Ouragan" de laurent gaudé
À la nouvelle Orléans, alors qu'une tempête dévastatrice est annoncée, ceux qui le peuvent fuient, les autres, les laissés pour compte, les pauvres majoritairement noirs, restent, contraints de subir la colère du ciel. C’est le cas de Joséphine Linc. Steelton, négresse depuis presque cent ans, qui a accompagné l'histoire et qui a traversé tous les combats pour les droits civiques de son peuple. C'est aussi le cas du révérend qui, en tant que serviteur de Dieu, croit devoir accompagner le mal et l'aider dans son œuvre destructrice. Il y a aussi les prisonniers d'Orleans Parish Prison qui, grâce à l'eau, gouteront à nouveau, certains pour un court instant, à la liberté. Et enfin, Keanu Burns, parti six ans plus tôt, qui quitte les plates-formes pétrolifères pour retrouver la femme qu'il aime, Rose, maman d'un fils qu'elle ne parvient pas à aimer. Malgré la fin tragique de Keanu, assassiné par le révérend, il partira heureux d’être revenu pour Rose, l’amour de sa vie, qui elle finira par accepter son fils et son rôle de mère. Leurs histoires vont s'entremêler et les personnages vont devoir survivre non seulement à la catastrophe mais vont également devoir se retrouver face à eux-mêmes.
2) Analyse de l’intrigue :
L'intrigue, comme nous le laisse deviner le titre, tourne autour d'un ouragan, un des plus destructeurs jamais connu en Nouvelle-Orléans et celui-ci est sans nul doute l'élément perturbateur du récit. On pourrait dès lors en conclure que le récit sera régressif, mais au contraire, au fil du récit il deviendra positif pour la plupart des personnages: celui-ci peut aider à prendre des décisions et donner un sens à la vie. Il symbolise le dernier espoir et montre que l'amour et la liberté sont plus forts que tout, que l'homme est une réserve infinie de force, de volonté et de combat. On est également face à un paradoxe ; la vision angoissante d’apocalypse et, en même temps, la