Pacification du divorce
Le divorce était le révélateur du mariage nous disait le Doyen Cornu. Or, il se trouve en effet que le divorce acquiert aujourd'hui une place de plus en plus importante dans la société d'où la volonté du législateur de se pencher sur cette question.
Tout d'abord, il convient de clarifier les termes du sujet : le divorce est la séparation matrimoniale et patriomoniale de deux individus ayant contractés mariage, le divorce n'étant pas à confondre avec la séparation de corps, d'avantage axée sur la séparation patrimoniale. En analysant le sujet, on peut le trouver paradoxal : allier pacification et divorce paraît, dans un contexte non juridique, antithétique. La question s'oriente aussi sur ce que l'on entend par la pacification du divorce : est-ce une pacification dans la procédure, dans le fond, dans la relation entre les deux époux ? On peut d'ailleurs aussi se demander s'il ne s'agit pas aussi d'une interrogation historique sur l'évolution du divorce. En effet, par pacification, il y a à la fois une idée diplomatique, le terme étant utilisé dans le langage courant en opposition à la guerre, mais il y a aussi une idée de durée, d'un processus qui se fait au fur et à mesure du temps. Peut-être peut-on assimiler le juge aux affaires familiales comme le diplomate du couple, faisant alors rôle de pacificateur. Dans l'idée de pacification, on peut voir aussi une observation sociologique et psychologique, notamment lorsqu'il y a tension entre les époux lors d'un divorce. « Pacification » étant un terme très générique, le sujet paraît vaste. Quand on observe historiquement l'évolution du divorce en France, on constate rapidement qu'il n'a été accepté que très tard et de manière discontinu. Introduit par les révolutionnaires en 1792, il a été abolit en 1816 puis réintroduit sous la troisième République, mais uniquement sous la forme d'un divorce pour faute, extrêmement limité