Papa
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Hymne à la femme africaine, mais aussi à la femme en général, le poème s'ouvre sur cette invocation et sur le besoin du poète de trouver, par ses mains odorantes (balsamiqueS) sur son front, l'apaisement. Leur douceur est associée à la douceur lisse des fourrures du lion ou du tigre. C'est un moment privilégié de la solitude à deux, dans la nuit africaine, sous les frondaisons (palmes balancéeS) que fait bruire la brise nocturne, très doucement (à peinE). Le silence est profond, les enfants se sont endormis, bercés par la chanson de nourrice. Le poète désire que le silence rythmé (alliance de mots significative puisqu'elle associe son et mouvemenT) les berce aussi. C'est un silence qui chante au rythme de leur pouls (notre sang sombre et de celui, profond, de l'Afrique personnifiée de ce faiT), l'Afrique de l'enfance, enfouie dans le souvenir (brumE), répandue dans les villages éloignés (perduS).
C'est un moment rare de beauté et de calme; l'allitération que l'on retrouve dans cette deuxième strophe (décline la lune lasse vers son lit de mer étalE) souligne davantage ce moment où la lune, fatiguée, va se perdre dans la mer, où les bruits, heureux (éclats de rirE) s'assourdissent (s'assoupissent - tout se préparc à dormiR), où les conteurs, si infatigables d'habitude, se laissent gagner par le sommeil (dodelinent de la tête - comparaison qui fait surgir une image typique de la vie de la femme africaine mère qui porte partout avec elle l'enfant, sur son doS). Les danseurs ont du plomb dans leurs pieds qui s'alourdissent et les chœurs alternés ne retrouvent plus leur vigueur