Par quels moyens la fontaine transpose-t-il l'univers animalier dans la société des hommes?
Le corpus, intitule «Les jugements de cour ... », est constitue de quatre fables de La Fontaine qui réalisent une satire du comportement des rois et de courtisans. Trois de ces fables sont tirés du livre VII du recueil de La Fontaine, écrit en 1678 : « Les animaux malades de la peste», «La cour du Lion », et « Le Chat, La Belette et Le petit Lapin ». « Les obsèques de la Lionne » appartient au livre VIII.
Dans chacun de ces récits, La Fontaine transpose l'univers animalier dans la société des hommes par différents moyens. Tout d'abord, on remarque qu'il choisit généralement des animaux symboliques, qui constituent souvent des stéréotypes traditionnels, soulignés par l'usage de la majuscule. Ainsi, le lion représente systématiquement le roi, comme on peut le noter dans trois de ces quatre fables. Dans « Les animaux malades de la peste », il symbolise la noblesse et le pouvoir : c'est lui qui réunit son conseil pour combattre la peste ravageant le royaume. Dans «Les obsèques de la Lionne », il est c1airement désigné par les terme « Prince » et « Monarque » aux vers 12 et 33. Ainsi se met en place une hiérarchie qui rappelle la cour, tous les autres animaux évoquant clairement des hommes. la Fontaine met en relief différents traits humains à travers les animaux, comme par exemple la ruse et l'hypocrisie des courtisans qu'il évoque à travers la représentation du renard dans les deux premières fables. Dans « Le Chat, la Belette et le petit Lapin », c'est la belette qui est caractérisée par sa ruse et sa sournoiserie. De manière générale, ces animaux sont dotés d'une réalité psychologique et de sentiments humains, comme en témoigne la tristesse du lion, évoquée notamment au vers 12 des « Obsèques de la Lionne » puisque La Fontaine nous dit que « Le Prince aux cris s'abandonna ». Cette humanisation est bien évidemment soulignée par les nombreuses