Paradis fiscaux
1er axe : consensus /mesures G20
2ème axe : les prévisions selon positions
A la suite de BNP Paribas, les banques françaises ont annoncé jeudi la fermeture de leurs filiales dans les paradis fiscaux. Si le gouvernement se félicite de cette décision, les avancées réelles risquent d'être limitées.
BNP Paribas serait-elle devenue une banque exemplaire ? Imitant son initiative, toutes les banques françaises ont annoncé jeudi, à l'issue d'une réunion à L'Elysée, la fermeture de leurs filiales dans les paradis fiscaux. Un véritable succès pour le gouvernement, qui depuis le G20 de Londres en avril dernier est plus que jamais déterminé à lutter contre la fraude fiscale. Cet enthousiasme dépasse d'ailleurs le petit cercle gouvernemental. Même les traqueurs de l'évasion fiscale se félicitent. "Se détacher publiquement de quelques uns de ses paradis fiscaux, c'est montrer une volonté claire de ne plus travailler avec les pays qui ne jouent pas le jeu de la coopération bancaire internationale", confiait récemment à L'Expansion.com Daniel Lebègue, président de la branche française de l'ONG Transparency International, très impliquée dans la lutte contre les paradis fiscaux.
Pourtant, cette opération ne sera pas suffisante pour faire disparaître l'évasion fiscale. D'abord parce que les banques françaises se sont seulement engagées à ne plus être implantées dans les pays de la liste grise, un des trois classements établis par l'OCDE pour évaluer le degré de coopération des places financières. Or, cette liste grise ne reflète pas la réalité des paradis fiscaux. Fruit d'un compromis politique serré, censé préserver les paradis fiscaux privilégiés de certains pays, comme les Etats-Unis, la liste a oublié de mentionner des territoires