Paradoxe
B) L’utilisation du paradoxe dans la littérature
Né à Clermont, en Auvergne le 19 juin 1623, Blaise Pascal est le seul fils d'Antoinette Begon, morte alors qu'il n'a que trois ans, et d'Etienne Pascal. Ce père, juriste et mathématicien, prend totalement en charge l'éducation du garçon. Installé à Paris avec sa famille en 1631, Blaise Pascal fréquente dès 1635 le cercle de mathématiciens de Marin Mersenne. Il reprend les méthodes de géométrie projective de son aîné et énonce le théorème de Pascal
Blaise Pascal essaye de convertir le lecteur à la religion chrétienne dans le paragraphe 233 de ses Pensées. Il utilise pour cela une argumentation rigoureuse fondée sur un pari :
En effet, la thèse de Pascal est la suivante : « Dieu est ou il n’est pas », « il faut parier », si on croit et que Dieu existe, on gagne tout et si Dieu n’existe pas, on ne perd rien. Il n’y a donc tout à gagner et rien à perdre. Si on ne croit pas et que Dieu n’existe pas, on ne gagne rien, et si Dieu existe, on perd tout, il y a donc tout à perdre et rien à gagner. Pascal s’appuie sur une évidence : il y a une chance sur deux que Dieu existe. On appelle ce résonnement le principe de l’indifférence.
Ce principe conduit à des paradoxes car si à chaque fois qu’on ignore quelque chose, on décide qu’il y a des probabilités équivalentes pour chacune des possibilités, l’application de lois de logique conduit à des contradictions.
Exemple : Quelle est la probabilité de trouver une forme de vie sur Mars ? L’application du principe d’indifférence permet de répondre ½. Quelle est la probabilité de ne trouver aucune vie végétale sur Mars ? ½. Ou aucune vie animale ? : ½. Quelle est la probabilité de ne trouver ni présence animale ni présence végétale sur Mars ? En vertu des lois de probabilité nous devons multiplier ½ par ½ ce qui donne 1/4. Or, ne trouver ni présence animale ni végétale revient à ne pas trouver de vie sur Mars, ce qui veut dire qu’il y aurait cette fois une chance sur