Partage de la va et naissance des inégalités
La valeur ajoutée est avant tout une grandeur comptable que l’on obtient en faisant la différence entre la production et les consommations intermédiaires des entreprises. De manière générale, la valeur ajoutée (VA) permet de calculer le Produit Intérieur Brut (PIB), agrégat économique permettant de mesurer la richesse crée sur le territoire. En comptabilité nationale, la VA est le solde du compte de production; Son partage se fait dans les comptes qui suivent, au niveau du compte d’exploitation avec la rémunération des salariés et le paiement des impôts liés à la production, puis dans le compte d’affectation du revenu primaire avec la rémunération des actionnaires et enfin en dernier ressort, l’épargne brute et la capacité ou non de financement. Actuellement, et plus particulièrement dans un contexte de crise, le partage de la valeur ajoutée est un sujet au coeur des débats socio-économique entre syndicat et patronat. En quoi le partage de la VA est il source de conflits socio-écnomique?
Dans une première partie, nous verrons que le partage de la VA a évolué de manière défavorable pour les salariés. Nous verrons par la suite qu’en fin de compte le partage de la VA évolue de manière à creuser les inégalités entre les riches et les pauvres. Et enfin nous montrerons que du point de vue comptable, la situation des entreprises s’est renversée depuis les années 2000, suite au partage de la VA.
La valeur ajoutée est le solde de compte de production de la séquences des comptes des sociétés non financière. En comptabilité nationale, la valeur ajoutée se partage principalement entre les salariés, l’Etat (avec les impôts) et les actionnaires. Selon les chiffres de l’INSEE, la part de la Rémunération des salariés (RS) dans la valeur ajoutée s’élevait aux alentours des 70% sauf entre 1974 et 1982, période durant laquelle l’augmentation de la RS a été deux fois et demi supérieur que les gains de