Pascal et la justice
A- Une justice relative :
Fr 76 : « Ne pouvant fortifier la justice, on a justifié la force, afin que le juste et le fort fussent ensemble et que la paix fût, qui est le souverain bien. »
Pascal refuse l’utopie séduisante d’une égalité possible des biens chère à de nombreux philosophes et met en place un pragmatisme ayant pour objet la stabilité de l’état.
Pascal craint plus que tout la sédition qui amène le désordre et le chaos. Fr. 87. Il présente la guerre civile comme le plus grand des maux. Au fr. 78, il fait même une allusion à la fronde à laquelle il s’est opposé.
Pascal, comme à son habitude ne présente pas la justice comme quelque chose de fondé par la raison, mais au contraire la juge déraisonnable car elle est fondée sur la « mode » = usages, mœurs et habitude. Fr 57
Les lois n’ont aucune justification universelle fr 56, elles ne reposent donc pas sur la raison. « Elle a été introduite autrefois sans raison, elle est devenue raisonnable. »
C’est donc l’usage qui maintient les lois. Cette absence de fondement explique la variété des coutumes d’un pays à l’autre. Ironie de Pascal fr 56.
Il n’y a pas de justice constante et universelle. Si c’était le cas « on la verrait plantée par tous les Etats du monde, » La justice n’est donc pas un élément stable mais elle évolue avec la société. « les lois fondamentales changent »
D’où l’ironie permanente de Pascal lorsqu’il parle de la justice comme au fr 47.
Dans la liasse « vanité » on voit de quelle manière Pascal fait la caricature de ceux qui rendent la justice. Fr. 41. La justice contrairement à la force ne se justifie que par l’apparence « la robe rouge » et le décorum, le palais de justice est un lieu qui impressionne les justiciables. Toutes ses illusions montrent son caractère relatif et artificiel.
B- jjhjkhjLe recours nécessaire à la coutume et à la force :
Conscient que la justice est aléatoire et relative et qu’il n’y a pas de