Pascal les pensées
Littérature – Bac L
Les puissances trompeuses
Selon Pascal, l’homme est incapable de vérité. Ceci, il le tient de sa nature corrompue par le péché originel qui a corrompu aussi sa raison. Parmi les facultés qui altèrent son jugement, il y a celles qu’il nomme « les puissances trompeuses ». Quelles sont-elles et qu’impliquent-elles ?
I- L’imagination
L’auteur en parle surtout dans le fr.41 mais nombreux sont les exemples qui parcourent toute l’œuvre. L’imagination nous conduit à considérer des choses comme vraies alors qu’elles ne le sont pas nécessairement ou du moins de manière rationnelle et par là-même modifie nos comportements. Il la qualifie de « maîtresse d’erreur et de fausseté » dont le pouvoir s’étend à tous les hommes indépendamment de leur condition. Enfin, son danger est d’autant plus grand que ce qu’elle nous pousse à croire peut être vrai.
Pour développer son propos, Pascal prend appui sur l’apparence en général (habit, escorte, faciès) qui crée une représentation biaisée des choses. Ainsi, l’homme accorde-t-il du prix au discours d’un prédicateur non pas parce qu’il est compétent mais parce qu’il présente bien. Le roi en impose non pas en soi mais parce qu’il est associé à sa suite fr.23. La formule « Cet habit, c’est une force » fr.82 résume bien le prix que l’on accorde au paraître.
De la même manière, l’imagination nous donne l’illusion du bonheur. Ainsi en est-il de quelqu’un qui est heureux parce qu’il se croit sage et non pas parce qu’il l’est fr.41. Elle entretient donc la vanité de l’homme dans la mesure où elle l’amène à chercher le divertissement ou encore la gloire parce qu’il s’imagine que cela lui procurera du plaisir.
II- La coutume
La