1) Une république inégalitaire
La république la monarchie dès -509, et la notion de citoyen (ciuis,is) s’affirme. La lutte contre les attaques extérieures fait naître un vif sentiment patriotique. Dans ces conditions s’impose un style de vie sobre (simples) et le mépris des biens matériels. Or, les Romains ne partagent pas les mêmes conditions sociales. Certaines familles d’origines très anciennes détiennent la quasi-totalité du pouvoir tandis que la majorité de la population (Plébéiens) se voient interdire l’accès aux fonctions politiques et à la citoyenneté (civitas).
Ces deux groupes sociaux s’opposent aussi par leurs origines. Les familles Patriciennes, comme l’étymologie l’indique, seraient liées à la fondation de Rome. Les Plébéiens seraient les descendants des Latins vaincus. Un Patricien peut en outre choisir quand sa famille s’élargit des clients étrangers qu’il protège (patronus : le patron). Ainsi se forment deux groupes opposés, les Patriciens aidés des clients d’un côté, et de l’autre, les Plébéiens.
2) L’émergence de la plèbe.
Au milieu des batailles contre les ennemis extérieurs se déroule la lutte des plébéiens pour acquérir leur citoyenneté.
En -494, la plèbe fait sécession sur le Mont sacré ou le Mont Aventin avec le but de fonder un nouvel Etat.
L’année suivante, en -493, le consul Menenius Agrippa parvient à apaiser la fureur de la Plèbe. Dans un apologue resté très célèbre et sont créés des représentants de la plèbe : les Tribuns. En -451, elle obtient la rédaction de lois écrites publiques et égales pour tous les citoyens : les lois des 12 Tables. L’égalité complétée en -445 par le droit au mariage mixte (entre Patricien et Plébéien) en -336, un plébéien pour la première fois obtient le consulat. Peu à peu, l’organisation sociale à Rome devient plus complexe. D’un côté, une classe de Plébéiens très proches de l’aristocratie, c’est la classe des chevaliers Romains, l’ordre équestre [ordo équistus].
De l’autre côté, nombre de petits