Paul eluard

2179 mots 9 pages
Commentaire de texte : Recueil poétique de Paul Éluard, pseudonyme d’Eugène Paul Grindel (1895-1952), Derniers poèmes d’amour fut publié à Paris en 1962. Cet ensemble regroupe les principales plaquettes de poésie amoureuse publiées par Éluard après Poésie ininterrompue, et l’on y trouve notamment Le Temps déborde, publié en 1947 sous le pseudonyme de Didier Desroches aux Cahiers d’Art de Zervos, avec des photographies de Dora Maar et de Man Ray. L’ordre suivi n’est pas seulement chronologique: au chant d’amour du «Dur Désir de durer» succède la tragédie du «Temps déborde», traversée du «désert pourri désert livide» après la mort de Nusch, qu’il s’agit de faire revivre par la mémoire dans «Corps mémorable», avant de renaître à l’amour grâce à Dominique dans «le Phénix». Le recueil ainsi conçu retrace donc un itinéraire dialectique — bien que la logique n’en soit pas interne comme dans Poésie ininterrompue — où la mort est vaincue par l’amour.
Le recueil se construit donc autour de l’admirable «Le temps déborde», composé après la mort de Nusch, brutalement emportée le 28 novembre 1946, alors qu’Éluard se soignait à Montana, dans le Valais. Ainsi que l’observe le critique Georges Poulet, l’événement singulier, anecdotique fait irruption dans la lyrique amoureuse d’Éluard, qui jusque-là affranchissait l’amour des lieux et des circonstances pour le vouer à l’intemporel et à l’universel. «Le temps déborde» rejoint ainsi au plan personnel la «poésie de circonstance» collective de Cours naturel et d’Au rendez-vous allemand. Cet événement inacceptable, impensable même, qui faillit plonger Éluard dans la folie, est au cœur du poème, qui tente d’approcher l’indicible. Dans « Notre vie », Eluard évoque la mort de Nusch. Quelle voix poétique peut s’élever autour d’une disparition, de l’absence pleurée de l’être aimé ?
Nous verrons dans une première partie le topos pétrarquise de la mort de la femme aimée et son traitement moderne ; puis, le chant d’amour qui s’élève

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