Pauvreté et exclusion
Au Québec, la pauvreté est définie par la loi 112 comme une privation au niveau des ressources, des moyens, des choix et du pouvoir. Cette situation est souvent explicable par des emplois précaires ou une absence totale de profession et par des facteurs individuels (handicape) ou collectifs (culture, contexte, etc.).
Une pauvreté absolue se caractérise par une insuffisance à satisfaire ses besoins primaires, une difficulté de suffire au «minimum vital», tandis qu’une pauvreté relative est soulignée par la non-participation au style de vie attendu d’une société, «l’incapacité à satisfaire des besoins considérés comme fondamentaux, dans une société donnée». La pauvreté est selon nous un type d’exclusion, mais qui est purement économique.
L’exclusion sociale quant à elle, indique une rupture des liens sociaux qui, rapporté à son paroxysme, peut se présenter sous la forme d’itinérance ou d’errance. Une participation non-conforme à l’activité principale de la société capitaliste, c’est-à-dire la production, mène à l’exclusion de celle-ci. Étant donné le lien étroit entre identité et idéologie (attentes et normes), l’individu ne pouvant pas adhérer à la conformité en vient à perdre sa place dans la société, à une dépossession de son identité. Cette situation a essentiellement à son origine une rupture des liens horizontaux, donc avec des groupes primaires (amies, familles, etc.), qui ont surtout la fonction de procurer une «image identitaire» à l’individu.
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[ 1 ]. F. Lesemann, « La pauvreté : aspects sociaux », in Traité des problèmes sociaux. p. 11.
[ 2 ]. De Gaulejac et Taboada Léonetti, « Intégration et exclusion », in La lutte des places, p. 55.
[ 3 ]. Ibid., p.