Paysage
Le paysage naissance et évolution d’un genre
Nature et espace Histoire du paysage occidental Sur l’autoroute, aux environs d’Aix-en-Provence, des panneaux signalent aux automobilistes pressés qu’ils vont passer devant « les paysages de Cézanne ». La notion de paysage est donc très culturelle, puisque notre perception est influencée, que nous en ayons ou non conscience, par la peinture de paysage. Le paysage, étymologiquement, c’est ce que l’on voit d’un pays, ce que le regard embrasse d’un seul coup d’œil. Certains des éléments qui le composent (montagnes, fleuves, côtes) sont antérieurs à l’homme mais pour qu’ils deviennent un paysage, il faut le regard de l’homme : il n’est de paysage que perçu. La géographie – description de la terre – est par excellence « la science des paysages ». Mais quand le regard porté sur le paysage est celui de l’artiste, il devient tableau, généralement plus large que haut (d’où le format « paysage ») et représente le plus souvent la nature, la campagne et, plus rarement, une ville. Le paysage peut être aussi littéraire. A partir du XVIIIe siècle, les écrivains se sont intéressés à la nature et les descriptions abondent dans les récits, les romans, les poèmes (les paysages de Rousseau, ceux de Chateaubriand, de Stendhal…). Le mot est polysémique, fréquemment sollicité : on évoque « le paysage politique », « le paysage économique et social », « le paysage sonore » et même le PAF, « le paysage audiovisuel français ». La notion de paysage devient de plus en plus complexe. Antiquité et Moyen Âge : Peut-on déjà parler de paysage ? Si l’on part de la définition du paysage par le Petit Robert, 1°) partie d’un pays, étendue de terre que la nature présente à l’observateur, 2°) figuration picturale ou graphique d’une étendue de pays où la nature tient le premier rôle et où les figures (d’hommes, d’animaux) et les constructions (fabriques) sont accessoires », le paysage indépendant n’existe ni dans