Pein de mort
La peine capitale est un moyen de dissuasion vis-à-vis des criminels.
C’est l’argument le plus fréquent. Mais :
Aucune étude scientifique n’a jamais prouvé que la peine de mort soit plus dissuasive que les autres peines. Ainsi, le dernier bilan des études portant sur le lien entre la peine de mort et le taux d'homicides (dressé pour les Nations unies en 1988 et mis à jour en 2002) précise qu’«il n'est pas prudent d'accréditer l'hypothèse selon laquelle la peine capitale aurait un effet légèrement plus dissuasif en matière de criminalité que la menace et l'application de la peine, censément moins sévère, de réclusion à perpétuité.»
La criminalité n’a jamais augmenté dans les pays ayant aboli la peine de mort
Dès lors qu’il s’agit de passion (crimes passionnels), de perversion (crimes sexuels) ou d’idéologie (terrorisme…) la dissuasion n’intervient guère
La peine capitale garantit que des criminels dangereux ne seront jamais libérés et de nouveau en situation de récidiver.
Effectivement. Mais :
Les cas de récidives après libération sont peu fréquents.
Cela revient à condamner par anticipation : qui peut affirmer à l’avance et avec certitude qu’un homme recommencera ?
La société a d’autres moyens moins radicaux de se protéger : suivi médical, soins et expertises psychiatriques, préparation de la réinsertion…
L’exécution des meurtriers procure aux familles, aux amis de la victime la satisfaction de ne pas voir l’assassin de leur proche continuer à vivre.
Un argument contestable :
On peut comprendre qu’un parent souhaite la mort de l’assassin de son enfant. Mais la justice n’est pas la vengeance. Pour être juste, la justice ne peut être rendue par les victimes.
L’exécution d’un criminel ne rend pas la vie à l’être aimé.
Nombreux sont les parents de victimes qui ont témoigné du caractère destructeur du sentiment de vengeance et du fait que la mort du criminel ne les avaient pas