Peine de mort
La Peine de Mort a été abolie à l’initiative de Robert Badinter, garde des sceaux, par 369 voix contre 113 le 18 septembre 1981 par le parlement français. Aujourd’hui, notre président et ses alliés envisagent de la remettre en vigueur pour les présumés assassins d’enfants.
La justice est faillible, la mort irrémédiable. Une erreur de jugement est toujours possible. Des innocents peuvent mourir à cause d’une telle loi. De plus, les avocats des plus démunis sont souvent commis d’office, affaiblissant potentiellement ainsi la défense de l’accusé. Si cette loi s’applique à nouveau, en tuant quelqu’un, c’est deux tombes que nous devrons creuser.
Peuple français, Victor Hugo a dit : « Que dit la loi ? Tu ne tueras pas ! Comment le dit-elle ? En tuant ! ». La Peine de Mort n’est pas civique, car elle punit le crime par le crime, c’est une violation des droits essentiels de l’Etre humain. Qui sommes-nous pour décider la mort ? Seul Dieu, s’il existe, possède cette arme redoutable : le Droit de Vie ou de Mort. Ô Peuple, de plus la Peine de Mort est moins dissuasive que la condamnation à perpétuité : la peine capitale, bien exécutée, ne fait souffrir le condamné qu’à l’instant où sa vie le quitte, alors qu’une peine d’enfermement à perpétuité lui retire l’accès à sa vie, à la culture, à ses relations sociales, sa famille… Prononçons contre lui la Peine de Vie plutôt que la Peine de Mort. Les méfaits seront ainsi moins encouragés : même un fou, un bandit, un assassin a une mère, un frère, un ami, un amour qu’il redoute de perdre. Robert Badinter disait : « Si la peur de la mort arrêtait les hommes, vous n'auriez ni grands soldats, ni grands sportifs ».
Peuple frère, la Peine de Mort ne signifie t’elle pas des valeurs contraires aux nôtres ? La peine capitale n’a pas pour but la justice, mais la vengeance. Et la vengeance n’a pas sa place dans notre « Liberté, Egalité, Fraternité ».
Tuer un être humain, c’est commettre un meurtre. Un meurtre est