pennone
Une œuvre d’art, est un produit de culture ; et l’Homme est un être de culture. Depuis la découverte de certaines matières organiques, il a pu transformer la nature pour ses propres besoins matériels et immatériels. Une distance entre l’Homme et la nature s’est créé depuis. Par contre, plusieurs artistes ont refusé de conquérir la nature. Cette relation assez compliquée demeure jusqu’à présent un débat écologique, artistique et même existentiel pour certains.
Guiseppe Pennone, le plus jeune artiste Italien de l’attitude « Arte Povera » (L’Art pauvre) est clairement attaché à la nature et révolté contre l’industrialisation et la consommation de masse ; deux principes prôné par le pop art. Celui-ci a exposé au Liban, le 16 septembre, au Beirut art center. J’ai visité l’exposition qui a regroupée des sculptures monumentales, des installations in situ, des esquisses, et des documentations sur le travail de Pennone et son parcours. Cette visite était pour moi un voyage.
Un véritable voyage de sens qui m’a rendu tout d’abord curieuse. Chaque œuvre avait une interprétation différente et chacune réveillait en moi des sensations variées. Je m’étais informée sur l’artiste avant de visiter l’exposition c’est pour cela que ma visite était bien plus profonde qu’une simple observation des œuvres. Tout comme dans les correspondances de Baudelaire , à la fin de l’exposition , j’ai senti une harmonie entre tous mes sens , une certaine synesthésie : L’odorat avec les feuilles de laurier dans l’installation « respirer l’ombre » qui a suscité en moi un sentiment de sécurité et de fraicheur, le toucher avec les différentes textures utilisées , des