Perceval
Un Jeune Sauvage.
Le premier chapitre s’appelle « Un Jeune Sauvage ». Le personnage principal est introduit comme « le fils de la dame veuve »[1], nous ne savons pas son nom propre. Il est peint comme un jeune homme à cheval qui part du domaine de sa mère, pour aller voir les paysans qui sont au service de leur maison. Il entre dans la forêt par une belle matinée de printemps. Il paraît heureux parce qu’il aime la nature et il s’amuse en jetant avec beaucoup d’habileté les javelots qu’il a apportés.
L’auteur nous montre un jeune homme plein de vie, enthousiaste, habile. Nous savons qu’il vit avec sa mère mais nous ne savons pas comment il s’appelle. Sargent-Bauer[2] observe que nous pouvons conclure de cette entrée en matière qu’il ne s’agit pas d’un petit enfant mais d’un garçon arrivé à la maturité physique et qui est sur le point d’entrer dans le monde des adultes. Il est débordant d’énergie, sans pourtant savoir qu’en faire.
C’est l’adolescent qui n’a pas encore beaucoup d’obligations, qui est libre de donner son énergie à ce qui lui plaît.
Quand il traverse la forêt, il rencontre des chevaliers. La réaction du jeune homme à cette rencontre nous renseigne davantage sur son caractère et la situation dans laquelle il vit.
D’abord il entend des gens venir à vive allure. Tout étonné, il se dit « sur mon âme madame, ma mère ne m’a pas menti. Rien de plus terrifiant que les diables, m’a-t-elle dit pour se garder d’eux il faut bien vite sur soi faire le signe de la croix. Me voilà averti, mais je n’entends pas de cette oreille ; se signe qui voudra ; moi je vais choisir le plus fort d’entre eux et le férir (frapper) d’un de mes javelots. »[3].
Les gens qu’il rencontre sont des chevaliers. Quand