Perdican va-t-il convaincre Camile de la supériorité de l’amour humain ?
« On ne Badine pas avec l’Amour » (1834) de Alfred Musset, est une pièce de théâtre qui a un titre conforme à un proverbe. L’acte 2 scène 5 voit s’effilocher le dialogue entre Perdican et Camille. Celle-ci a demandée à celui-ci de se rendre à un dernier rendez-vous avant son départ, avant qu’elle ne quitte définitivement la demeure de son oncle le Baron et refuse le mariage prévu avec son cousin Perdican. Nous sommes ici à la toute fin de la scène : Camille a déjà exprimée son désir de partir dans un couvent loin des tentations de son cousin. Perdican, qui tente déjà depuis le début de la scène de l’en dissuader, essaie, pour une dernière fois, de la ramener à la raison. C’est un peu la scène du cri du cœur.
Perdican va-t-il convaincre Camile de la supériorité de l’amour humain ?
Nous allons voir dans un premier temps quelle est la conception de l’amour pour Camille puis dans un second et dernier temps quelle est celle de Perdican.
A partir de la ligne 200, c’est Camille qui mène le dialogue par de longues répliques voir même des tirades, cela commence lorsqu’elle expose clairement quel est sa propre définition de l’amour : « Je veux aimer, mais je ne veux pas souffrir; je veux aimer d’un amour éternel ». Tout au long de ses répliques Camille parle avec toute « l’influence funeste » de son amie religieuse. Elle affirme avec orgueil ne pas avoir connu d’amour corrompu, et que pour l’instant le seul amant qui lui est fidèle c‘est Dieu. Pour l’instant rien ne porte à croire qu’elle changera d’avis.
A partir de la ligne 263, c’est au tour de Perdican de mener le dialogue par de longues tirades. Il réplique intelligemment en installant le doute en Camille. Au lieu de la contredire sur ce qu’elle ressent, il contredit les sentiments de la Religieuse, qui se traduisent par une seule question : « Es-tu sûre que si son mari ou son amant revenait lui dire de souffrir encore, elle répondrait non? » Il cite donc