PERSPECTIVES D
Selon des chiffres présentés au Salon du Bourget, en juin dernier, lors des 20 prochaines années,pas moins de 35 000 appareils devraient ainsi être achetés, un marché estimé à quelque 3 600 milliards d’euros. Les constructeurs aéronautiques Airbus et Boeing affirment ainsi que plus d’un tiers de la demande mondiale viendra de la région Asie-Pacifique (12 800 appareils), un autre tiers de l’Amérique du Nord – dont la flotte est vieillissante- et l’Europe (7000 appareils chacun). Viennent ensuite l’Amérique latine (2 900), le Moyen-Orient (2610), la Russie et les Etats indépendants (1 170) et l’Afrique (1070). Un succès potentiel à mettre sur le compte de la très forte croissance prévisible du trafic. D’ici 2040, par exemple, le rapport du sénateur Roland COURTEAU pronostique que le nombre de passagers passera de 2,9 milliards à 5,4 milliards, soit près du double. Et l’Organisation mondiale de l’aviation civile confirme une croissance probable de 5 % par an du trafic aérien au cours des prochaines années.
Plusieurs éléments permettent d’expliquer le phénomène:
La progression des échanges économiques entre les différents continents soutient à l’évidence le développement du trafic aérien international. Le voyage est peu ou prou entré dans la réalité quotidienne de plus en plus de personnes. Ingénieurs, étudiants, touristes, commerciaux de tous pays sillonnent aujourd’hui les différents continents… La mondialisation humaine elle aussi accélère les déplacements aériens.
Il faut prendre en compte l’inexorable montée en puissance des classes moyennes (personnes disposant de 7 à 70 euros de revenus journaliers) dans la progression des voyages domestiques et internationaux. En 2012, elle représentait 30 % de la population mondiale, chiffre qui, selon les experts, atteindra 60 % dans vingt ans.
L’urbanisation croissante et les progrès du tourisme favorisent largement le transport aérien car les citadins ont tendance à voyager