Persuader, convaincre, croire, savoir
Croire : « Je crois qu’ils sont trois. » Dans cette phrase croire apparaît comme un faible certitude, la personne qui énonce cette thèse n’est pas sûre d’elle ; elle croit seulement. « Je le crois. » Là, le verbe croire est plus fort. Le sujet croit en quelqu’un ou en son affirmation, et y donne son assentiment total. Cela touche au domaine de la croyance et on se rapproche de la certitude.
Le fait est que certaines croyances peuvent être fausses, pourtant ceux qui croient sont persuadés d’avoir raison et d’être dans le vrai. Mais ils sont dans l’erreur. Celui qui fait croire, comme l’a dit Platon, est l’ouvrier « de la persuasion qui fait croire, non de celle qui fait savoir » Donc on peut réussir à persuader certaines personnes en leur faisant croire, mais on ne leur a pas donné le savoir.
« nous accumulons les hypothèses et les rêveries : nous formons ainsi des convictions qui ont l'apparence d'un savoir. Mais la source initiale est impure : l'évidence première n'est pas une vérité fondamentale. » Disait G. Bachelard en nous expliquant que la sensation première, la première croyance face à un objet n’est pas la bonne. Qu’il fallait de d’expérimentation, du savoir pour connaître la vérité.
Savoir : « Je sais qu’ils sont trois. » Dans cette phrase le savoir apparaît comme une certitude. Un fait indéniable. On ne peut le contredire car il sait. Cela implique qu’il y ait eu vérification, il y a un savoir derrière cette affirmation. Il n’y a pas de science fausse et de vraie (à l’inverse de la croyance). Car quand on sait : c’est vrai. Le savoir est l’artisan de la conviction car avec le savoir il est possible de démontrer à n’importe quel être intelligent.
- Ce qui distingue deux façons de faire adhérer un interlocuteur à une affirmation ou une thèse : persuader et convaincre :
Persuader : « Je l’ai persuadé de faire cela.