Peter
Chaque employé tend à s’élever à son niveau d’incompétence
Le livre du même titre, écrit par Laurence J. Peter et Raymond Hull, est paru aux U.S.A. en 1969. Trente ans plus tard, il n’a pas pris une ride1. Comme le dit le dos de couverture de l’ouvrage : Le principe de Peter vous plongera dans l’émerveillement en vous faisant découvrir que votre patron, votre chef de service, votre contremaître… sont moins compétents que vous ne le croyez. Vous serez étonné de constater que, malgré cette incompétence, ils ont pu s’élever aussi haut dans l’échelle sociale. Peut-être vous poserez-vous la question : et moi ? » Voici donc quelques extraits de son contenu hautement instructif.
Le principe de Peter
L’incompétence au travail se manifeste partout. Un exemple : E. Tinker était exceptionnellement zélé et intelligent quand il était apprenti dans un garage automobile. Il devint bientôt mécanicien. Il savait admirablement diagnostiquer les plus obscurs défauts d’un moteur et faisait preuve d’une patience merveilleuse pour les réparer. Il fut nommé contremaître de l’atelier de réparations. Mais là, son amour de la mécanique et son perfectionnisme deviennent des défauts. Il entreprend un travail qui lui paraît intéressant, néglige les réparations urgentes, en disant que tout s’arrangera bien. Il ne laisse jamais partir une voiture avant d’être parfaitement satisfait du travail effectué. Il se mêle de tout. Il n’est jamais à son bureau, mais on le voit plongé jusqu’à mi-corps dans un moteur démonté et, pendant que l’ouvrier qui devait faire le travail l’observe, les autres attendent qu’on leur dise ce qu’ils doivent faire. L’atelier est donc surchargé de travail, tout est en désordre, et les livraisons sont en retard. Tinker est incapable de comprendre que le client moyen ne demande pas la perfection, mais veut sa voiture à l’heure ! Il ne peut comprendre que la plupart de ses ouvriers s’intéressent moins aux moteurs qu’à leur feuille de paye. Tinker