Petit dossier sur zola
L'affaire Dreyfus est un conflit social et politique majeur de la troisième République survenu à la fin du XIXe siècle, autour de l'accusation d'une trahison faite au capitaine Alfred Dreyfus. Elle a bouleversé la société française pendant douze ans, de 1894 à 1906, la divisant profondément et durablement en deux camps opposées, les ''dreyfusards'' partisans de l'innocence de Dreyfus, et les ''anti-dreyfusards'' partisans de sa culpabilité.
Zola s'engage sans relâche dans l'affaire Dreyfus, à la fin de l'année 1897, lorsqu'il est au sommé de sa renommé littéraire. Les campagnes de haine antisémite incitent Émile Zola à s'engager en faveur des juifs. Son premier article est publié dès le lendemain dans Le Figaro.
Zola avait écrit un résumé de l'affaire Dreyfus, dont Le Figaro avait refusé de le publier afin de conserver son lectorat le plus conservateur, l'écrivain se tourne alors vers L'Aurore. Il termine la rédaction de l'article dans les quarante-huit heures suivant le verdict. Initialement nommé '' Lettre à M. Félix Faure, Président de le République '' , Clemenceau et le directeur de L'Aurore, Ernest Vaughan lui trouvent un titre plus percutant : '' J'accuse... ! '' Les trois cent mille exemplaires s'arrachent en quelques heures. Cet article est un véritable brûlot, mais aussi la première synthèse de l'affaire Dreyfus, que le publique découvre enfin dans sa globalité. Zola s'expose personnellement à des poursuites judiciaires afin de relancer le débat et de ramener l'affaire au sein d'une enceinte judiciaire et civile. La réaction du gouvernement ne se fait pas attendre, en assignant Émile Zola pour diffamation.
Zola est condamné à un an de prison et à 3000 francs d'amende. Le 2 avril, une demande de pourvoi en cassation reçoit une réponse favorable. L'affaire est déférée devant les assises de Seine-et-Oise à Versailles. Le procès est ajourné et les débats sont repoussés au 18 juillet. Labori conseille à Zola de quitter la