Petit début de roman

477 mots 2 pages
Et elle s’en est allée, en emportant mon cœur.

Il ne s’agit pas d’un manque affectif, ou d’une solitude quelconque que beaucoup de gens éprouvent dans ces cas là. Il s’agit plutôt d’un mal être psychologique. Enfaite, oui, je me sens très seul. Le fait est qu’Olive est partie et que depuis cela, ma vie n’est plus que routine et ennui. Oui, je m‘ennuie royalement. Cela fait deux semaines qu’elle s’en est allée. Je n’ai pas franchement eu le temps de la retenir, ou bien même de lui dire que je l‘aimais. Elle est partie un soir, et avant de claquer la porte, elle a simplement lâchés ces mots : « Je sors. Je ne rentrerais pas. Je ne rentrerais plus. Salut. ». Sur le coup, je n’ai pas bien compris qu’elle me quittait, mais les faits étaient là : elle me quittait, pour de bon, pour toujours et je me retrouvais là, comme un con, debout devant cette porte qu’elle venait de refermer, sans même avoir le courage de la rattraper, de crier son prénom et lui dire « Je t’aime Olive, reste. » dans la cage d’escalier. Elle n’aurait pas dit un mot et m’aurait embrassé, comme pour la toute première fois. Malheureusement, toute cette jolie mise en scène romantique à souhait se passe uniquement dans mon imagination, je n’ai jamais eu le courage de faire tout cela. Je n’ai jamais eu le courage de faire quoique ce soit.
Mes parents m’ont prénommés Charles, j’aurais pu vous dire que c’était en hommage à Charles Baudelaire ou bien encore à Charles Aznavour, mais non, simplement Charles parce qu’ils n’avaient pas d’idées. Je suis ce que l’on appelle « un raté », un garçon sans qualité apparente, aucun don pour la musique, aucun talent pour l’écriture, pas de talent tout court, un quotient intellectuel inférieur à 100 et aucune passion pour les études. Bref, je suis destiné à finir ma vie dans un appartement 2 pièces, alcoolique, déprimé et bel et bien seul. J’assume entièrement cette destinée, je m’y suis préparé et suis prêt à l’affronter. En revanche je ne m’attendais pas à

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