Peut-on affirmer que, dans Le Survenant, la vie sédentaire est idéalisée ?

Argument principal 1
La vie sédentaire est idéalisée à travers les différents sentiments ressentis par les personnages du roman.
Sous-argument 1
Le Survenant éprouve un sentiment d’apaisement en contemplant le paysage de la rivière du Chenal lors d’une balade solitaire.
Preuve :
« Le Grand-dieu-des-routes renifla d’émotion. Quelque chose de grand et de nostalgique à la fois, quelque chose qu’il n’avait jamais ressenti auparavant remuait en lui, qu’il eût aimé partager, même dans le silence, soit avec Didace Beauchemin, soit avec Angélina Desmarais, ou peut-être aussi Z’Yeux-ronds. » (p. 65).
Sous-argument 2
Didace éprouve un sentiment d’accomplissement et de réconfort en se remémorant des souvenirs.
Preuve :
« Quand il avait pris possession de la terre ancestrale, puis à la naissance de son fils, un sentiment de durée, de plénitude l’avait pénétré jusque dans sa substance même : la force (métaphore) tranquille de l’arbre qui, à chaque instant, enfonce ses racines plus avant dans le sol. » (p. 80, l. 28).
Sous-argument 3
Le sentiment de désarroi de Didace lorsqu’il se rend bien compte que son fils n’assurera pas la descendance des Beauchemin, qu’il n’y aura aucune perpétuité des traditions de la famille ni des valeurs profondes.
Preuve :
« Quand il ne sera plus là, l’homme qui fera valoir le nom des Beauchemin, Didace le cherche, mais il ne le voit pas. L’inquiétude lui venait d’abord sourde, vague, […] lui donnant l’envie de décrocher le fusil et de se tirer à la jambe. » (p.30)

Argument principal 2
La vie sédentaire représente l’accomplissement de la vie pour les habitants.
Sous-argument 1
Le mode de vie nomade du Survenant se trouve continuellement dénigré par les habitants de Chenal du Moine.
Preuve :
« Un survenant, si tu veux le savoir, c’est quelqu’un qui s’arrête à une maison où il est pas invité…et qui se décide pas à en repartir. » (p.47)