Peut-on concilier flexibilité et sécurité de l'emploi?
1- Quelles sont les principales caractéristiques du « modèle » danois ?
D’une certaine façon, « le modèle » danois allie la flexibilité du marché du travail anglo-saxon et un niveau élevé de protection sociale, d’où l’expression de « flexicurité », mélange de flexibilité du travail et de sécurité sociale. En effet, si la réglementation de l’emploi y est faible, c’est-à-dire s’il est facile d’embaucher ou de licencier une personne, la protection sociale attachée aux chômeurs y est forte. Par exemple, les allocations chômage peuvent atteindre 90 % du salaire antérieur durant quatre années.
2- En quoi consistent les programmes actifs du marché du travail ?
Les programmes actifs visent à ne pas se contenter d’indemniser les chômeurs, contraiement aux politiques passives de l’emploi. Il s’agit de permettre aux chômeurs de retrouver un emploi en les obligeant à entrer dans un programme spécifique, de formation, ou un stage d’insertion, un emploi subventionné dans le secteur public ou privé. Ces programmes sont contrôlés et évalués par les partenaires sociaux afin d’en assurer l’efficacité maximale.
B- Quelles sont les performances du Danemark en matière d’emploi ?
1- Quelles sont les principales différences entre la France et le Danemark en matière de chômage ?
Le chômage danois est 1,77 fois moins important et deux fois moins durable qu’en France. Par ailleurs, il est moins discriminant socialement pour les jeunes (3 fois moins élevé) et les femmes (2 fois moins important) qu’en France. Ces performances ont un prix : le Danemark consacre près de 2 points de plus que la France à la lutte contre le chômage.
2- Pourquoi est-il utile de connaître le taux d’emploi pour juger des performances d’un pays en matière de chômage ?
Les taux d’emploi au Danemark sont beaucoup plus élevés (13,2 points de différence) qu’en France, on ne peut donc pas dire que les bonnes