Peut-on critiquer la démocratie ?
La démocratie semble aujourd’hui la forme de pouvoir la plus aboutie. La présence d’un État fort, capable d’encadrer ses citoyens tout en se basant sur leurs volontés paraît un bon équilibre. En accordant à la majorité le pouvoir, la démocratie évite la loi du plus fort et surtout, permet de juguler des différents internes au pays, de fait, la guerre civile. C’est en faisant passer le bien commun avant l’intérêt personnel que la démocratie fait preuve d’égalité et qu’elle est vue comme étant le système de pouvoir le plus complet et le plus stable. Mais qu’est-ce qu’est réellement la démocratie ? Terme dérivé du grec « dêmokratia » basé sur « dêmos » le peuple et « kratos » le pouvoir, la démocratie est la doctrine politique d’après laquelle la souveraineté doit appartenir à l’ensemble des citoyens. La démocratie renvoie à trois réalités distinctes. La démocratie est avant tout un mode d’organisation des pouvoirs (auto gouvernance du peuple). Ensuite c’est un exercice du pouvoir qui garantit des droits subjectifs aux individus (principalement la liberté). Pour finir, la démocratie tend à se rapprocher d’un idéal égalitaire. Ainsi, le pouvoir n’est pas détenu par une petite portion de l’ensemble des citoyens mais par l’ensemble. Alors qu’à Athènes, dans les périodes antiques, seuls les citoyens (16 % environ de la population d’Athènes) pouvaient participer au pouvoir politique ; aujourd’hui, en France, tous les Français sont capables de voter. Cependant, le fait qu’une majorité contrôle le pouvoir n’est pas forcément une bonne chose. Ainsi, des dérives seraient acceptables lorsqu’elles sont approuvées par la majorité au détriment d’une minorité. C’est notamment ce que Tocqueville reproche aux démocraties accordant les pleins pouvoirs au gouvernement. Selon lui, le pouvoir ne doit pas être suprême faute de quoi, ce dernier sera alors comparable à une tyrannie (comité de salut public, dérives napoléoniennes). Il faut aussi statuer