Peut-on définir l'etat comme un pouvoir de domination ?
L'État est l'ensemble des institution qui organisent une société sur un territoire donné. D'autre part, le pouvoir peut se définir comme la faculté d'exercer sur un homme une domination telle qu'on obtienne de lui des actes ou un comportement qu'il n'aurait pas adoptés spontanément. La question est alors de comprendre comment le pouvoir s'exerce , par quels moyens il obtient une obéissance Elle est ensuite de savoir si l'obéissance au pouvoir, même injuste, est toujours un devoir, comme Socrate acceptant la sentence de ses juges a cherché à nous en convaincre, ou si la résistance au pouvoir n'est pas en certain cas, un droit et parfois même un devoir. Comme le faisait déjà remarquer Platon, l'anarchie ou le chaos politique sont les conditions les plus favorables à l'établissement d'une tyrannie. Il faut donc que les citoyens obéissent aux lois pour n'avoir pas à obéir au tyran. Mais à quoi obéit-on en obéissant aux lois ? Les lois ne sont-elles pas précisément l'expression de la volonté d'un tyran, ou des intérêts d'un groupe d'hommes, d'une classe sociale par exemple ?
Il faut dans un premier temps se demander quelles sont les conditions pour que les gouvernés obéissent-ils. Pourquoi un homme libre obéit-il à ce qui semble être la volonté d'un autre?
Pour répondre à cette question il faut définir le cadre de l'obéissance. D'abord, on ne peut parler d'obéissance que là où la désobéissance est possible.
Là où s'exerce une force ou une contrainte on ne peut parler d'obéissance. En effet, tous les corps sont soumis à la loi de la chute des corps. De même lorsque le gouverné est contraint par la force, il ne s'agit pas d'obéir mais de se soumettre à cette force. On ne parle pas alors d'obéissance mais de soumission. Quand une force l'emporte sur une autre, on subit la violence, on y cède, on n'y obéit pas.
La désobéissance n'est alors pas envisageable car il n'y a pas