Peut-on désirer l'autre sans l'assujettir d'une manière ou d'une autre
Dissertation :
Ma réflexion portera d’abord sur les définitions du désir et de l’assujettissement en les mettant en perspective de celles données par quelques philosophes. J’aborderai ensuite les questions « En quoi désirer l’autre peut-il l’assujettir ? » puis « La personne désirée peut-elle se soustraire à l’assujettissement ? ». Je conclurai mon essai en y apportant ma propre opinion.
En première approche, le désir est l’atteinte d’un but en ayant la volonté d’y mettre les moyens. Certains avancent aussi « l’âme se mêle au corps au point d’exercer sur elle un pouvoir difficile à contrer… ». Nous arrivons à la frontière entre le désir, le manque de volonté et la pulsion. C’est la différence que nous voyons entre le fumeur « plaisir », maîtrisant son choix et le fumeur « compulsif » ne pouvant pas s’en passer. D’un côté il y a le désir « positif » qui doit être considéré comme une source de plaisir donc de bonheur et de l’autre le désir « négatif » qui renvoie au manque, au besoin, qui, s’il n’est pas assouvi plonge la personne dans l’insatisfaction et la souffrance. Lacan disait aussi du besoin: « le désir est un manque originel s’opposant au besoin sur lequel l’homme a une maîtrise ». Selon Platon, le désir est le désir de vérité qui est selon lui un « vrai désir » dont le but est uniquement spirituel contrairement aux « faux désirs » qui tendent à la satisfaction d’un besoin. « Les faux désirs sont ceux du corps qui troublent l’âme et qui sont source d’illusions ».
Ensuite atteindre un but nécessite d’en avoir une représentation. Descartes dans sa pensée cartésienne parle de représentation vraie ayant une réalité, imposée par notre propre corps. Kant pense que l’on peut accorder de la réalité à quelque chose au simple fait qu’on peut se la représenter.
Que penser du désir de l’autre ? Peut-on en avoir une représentation ? Freud indique qu’il ne faut pas confondre désir et