Peut-on parler de respect de droits de l’homme dans une nation qui fait d’une religion la religion de l’etat ?
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La dignité de la personne humaine est, en notre temps, l’objet d’une conscience toujours plus vive ; toujours plus nombreux sont ceux qui revendiquent pour l’homme la possibilité d’agir en vertu de ses propres options et en toute libre responsabilité ; non pas sous la pression d’une contrainte, mais guidé par la conscience de son devoir. De même, ils requièrent que soit juridiquement délimité l’exercice de l’autorité des pouvoirs publics afin que le champ d’une franche liberté, qu’il s’agisse des personnes ou des associations, ne soit pas trop étroitement circonscrit. Cette exigence de liberté dans la société humaine regarde principalement ce qui est l’apanage de l’esprit humain et, au premier chef, ce qui concerne le libre exercice de la religion dans la société. Ainsi, la liberté de religion est un droit subjectif fondamental des personnes de choisir et de pratiquer une religion donnée. Cette liberté est un droit fondamental inhérent a la personne et a la dignité humaine. Cependant, elle rencontre cependant des difficultés d’intégration dans certains Etats qui eux au mépris du caractère intangible de ce droit, ont une religion officielle. On appelle religion d’Etat ou officielle, une religion ou une profession de foi officiellement adopté par un Etat. Pourtant, il est nécessaire que la liberté religieuse soit universelle et soit partout l’objet d’une garantie constitutionnelle et que le droit de l’être humain à mener librement sa vie religieuse au sein de la société soit respectée. Ainsi, Peut-on parler de respect de droits de l’homme dans une nation qui fait d’une religion la religion de l’Etat ? C’est en essayant de répondre à cette question que nous présenterons tout d’abord la liberté de religion dans ses fondements et implications(I) et ensuite le phénomène de religion d’Etat comme limite a ce droit fondamental (II).
I- LA LIBERTE DE RELIGION : FONDEMENTS ET SIGNIFICATION
Nous exposerons tour à tour la consécration textuelle et jurisprudentielle du