Peut-on reprocher à une oeuvre d'art d'être immorale ?
Une oeuvre d’art peut susciter plusieurs réactions chez les spectateurs : admiration, dégoût, mépris, joie entre autres choses. Cela constitue en fait l’impression qu’a le spectateur au moment où il la contemple. Mais ce n’est pas le but de l’oeuvre d’art ni ce pourquoi elle a été faite, elle est simplement l’expression de l’artiste, qui se sert de plusieurs techniques ; l’oeuvre d’art n’est que ce qu’elle est en apparence. Mais est-ce là la conception que toute la société a par rapport à l’art et à son oeuvre ? Pourquoi existe t-il encore des sociétés où l’on élimine et même censure certaines oeuvres artistiques ? Est-ce qu’au sein d’une société on pourrait accuser une oeuvre d’art de faire preuve d’immoralité ? Par une approche simple, on peut effectivement le dire, puis-ce que a priori notre langage est libre, mais est-ce que cette affirmation repose sur une argumentation tout à fait logique et raisonnable ? Pour y répondre, on étudiera dans un premier temps la manière dont on peut définir une œuvre d’art, puis dans un deuxième temps, on s’intéressera aux rapports qu’elle entretient avec la société.
Dans notre monde et dans l’histoire de l’humanité, il y a en plusieurs personnes, telles que Michel Ange, Bach, Vivaldi, Da Vinci entre autres, qui ont été , et sont encore, reconnus et rappelés par les traces artistiques qu’ils ont laissé ; ces traces ont été appelées « oeuvres d’art ». Par exemple La Joconde, les Symphonies de Beethoven ou Les Horloges de Dalí, entre autres. Quels sont alors les traits communs de ces oeuvres qui les distinguent de tout autre objet ou chose ? On peut dire d’abord que l’oeuvre d’art met en place une certaine sensibilité du spectateur qui se limite à la contemplation, pour en fait garder l’oeuvre d’art telle qu’elle est dans son essence. L’œuvre d’art ne peut ni être consommée, ni être modifiée, cela ferait qu’elle perde son originalité et, ne soit plus