Peut- on surmonter l'angoisse?
Intro : Peu de sentiments sont aussi désagréables et aussi difficiles à supporter que l’angoisse. Elle se manifeste par une sensation d’oppression interne, et découle souvent d’affects dont l’origine nous est extérieure (une situation d’insécurité, de menace, ou encore de doute). Face à elle, nous nous sentons démunis, impuissants, nous redoutons toute sorte de malheurs qui pourraient s’abattre sur nous, et surtout, nous nous interrogeons, seuls face à nous-mêmes, sur le sens de notre existence, sur la mort, que nous en venons presque à désirer tant l’angoisse est troublante et oppressante. Elle se distingue de la peur en ceci qu’elle n’a pas d’objet précisément déterminé : on peut avoir peur d’un individu menaçant par exemple, ou d’un évènement présent ou futur (une compétition, une agression physique). L’angoisse a un caractère moins déterminé, elle se ressent face à soi-même et non par rapport aux autres et au monde extérieur. En psychanalyse, l’angoisse est liée au refoulement et est ressentie face à une situation traumatique : la représentation d’un souvenir refoulé m’angoisse démesurément, alors qu’une personne qui n’a pas vécu ce même traumatisme n’est que peu affecté dans la même situation. Lorsque je suis angoissé, je me remets en question et me pose les grandes questions existentielles : d’où viens-je ? Qui suis-je ? Cet état de d’incertitude, de conflit interne m’insécurise lorsque je dois prendre des décisions, et peut même m’empêcher durablement d’agir : c’est ce qui se produit lors d’une dépression. L’angoisse est donc ressentie passivement, je la subis. Puis-je alors la surmonter en prenant une part active dans ce processus ? Si l’angoisse est une situation d’indécision et de remise en question, elle n’est cependant pas irrémédiable et n’est pas nécessairement définitive. Faire preuve de volonté, agir peut alors être un moyen de la surmonter, et ainsi de voir en l’angoisse un aspect plus positif : n’est-ce