peut on être de bonne foi
La bonne foi est définie par la conscience d’agir ou d’énoncer des choses en toute honnêteté ou sincérité. On peut ainsi dire que cette notion lie un sujet aux autres par le biais de ses actes et ses paroles. Cette définition met donc en parallèle le fait d’être de bonne foi avec la morale.
Mais la morale concerne la nature du sujet et non pas seulement ses actes et paroles. En effet on peut être absolument bon, c’est-à-dire moral, tandis que la bonne foi est seulement relative à autrui.
Le verbe pouvoir peut faire ressortir deux grands sens qui sont la capacité physique : on se demande si on a la possibilité, et la capacité morale : est-ce bien ou mal ?, en allemand les verbes können et sollen permettent de séparer ces deux interprétations du verbe pouvoir.
D’un point de vue moral, il semble clair qu’être de bonne foi est bon : on ne cherche généralement pas le mal lorsqu’on est honnête et sincère dans notre rapport à autrui.
Mais le verbe pouvoir pose aussi la question de la capacité et la bonne foi se définit dans le rapport qu’on tisse avec les autres. Les autres ne peuvent-ils pas, dans certaines situations nous empêcher d’être de bonne foi ?
De plus, la bonne foi dépend de notre conscience dans le fait de réaliser un acte ou énoncer une parole. Or parfois lorsqu’on agit ou qu’on parle, on n’en a pas forcément conscience.
Nous nous demanderons donc
Il est évident qu’on peut d’un point de vue moral être de bonne foi. Si quelqu’un peut être de bonne foi c’est bien l’homme. L’homme possède la capacité de juger le pour et le contre, le bien et le mal. On désigne en effet l’homo sapiens comme un être intelligent, c’est-à-dire rationnel et raisonnable, ce qui n’est pas le cas par exemple pour l’animal. Descartes énonce que c’est le bon sens et la raison qui distinguent l’homme de l’animal.
Ensuite, cela parait naturel de vouloir être honnête. L’homme ne nait pas avec l’intention de faire du mal, on ne nait pas mauvais