Phèdre est une tragédie en 5 actes et en vers de Jean Racine , écrite en 1677.
Racine , né en 1639 et mort à Paris en 1699, est un poète tragique considéré comme l’un des deux plus grands dramaturges classiques français.

Dans l’acte 1er scène 3, Phèdre apparaît pour la première fois. Thésée, son époux et père d’Hippolyte, est absent du royaume. Phèdre avoue à sa confidente Oenone, la cause de son mal, sa passion et son amour impossibles pour Hippolyte. Quelles sont les effets de cette passion ? Comment lutte–t’elle pour s’en affranchir ?

Racine, dans cette tirade , décrit dans un premier temps les manifestations physiques de cette passion et les manifestations psychiques, les troubles de l’âme .
Il utilise des figures de style (opposition , amplification ) . « Je le vis , je rougis, je pâlis » : L ‘antithèse entre rougir et pâlir souligne l’absence de contrôle par Phèdre de ses émotions et de son corps. L’emploi du « je » répété crée une juxtaposition , figure d’insistance qui accentue le ressenti physique de Phèdre. L’assonance soulignée par l’emploi répété des passés simples « vis, rougis, pâlis » renforce l’intensité de cette tirade.
Les organes des sens sont évoqués avec violence car ils sont interdits « Je ne pouvais plus parler, mes yeux ne voyaient plus ».Le champ lexical du feu et les figures de style employées par l’auteur soulignent asservissement du corps de Phèdre. « Je sentis tout mon corps et transir et brûler » : l’antithèse entre « transir » et « brûler » est renforcé par un parallélisme de construction avec l’emploi de la conjonction de coordination « et ».
Cet amour pour Hippolyte se manifeste d’emblée par des troubles physiques opposés et contraires.

L’état psychique et intérieur de Phèdre est dépeint par l’emploi d’expressions cortes mais dont chaque mot est chargé de sens .
« un trouble s’éleva dans mon âme éperdue » : le tourment du corps est associé au langage spirituel »élévation ». La spiritualité de l’âme est