Phenomenologie Relation
Cours de phénoménologie: Introduction, Richard van Egdom.
Phénoménologie de l’être au monde : nous sommes relation.
D'après le physiologiste anglais, Sherrington, la fonction du système nerveux central est la coordination sensori-motrice. La réponse par une action au "problème" que nous percevons. Le psychologue Gibson attire l’attention sur le fait que l’organisme ne peut percevoir que des "affordances" = ce que l’environnement, tel qu’il le perçoit, lui offre comme possibilités d’action. Ex. un arbre offre d’autres "affordances" à un singe qu’à un humain. Cfr. Le verbe anglais ‘to afford’
Notre comportement, vivre, se résume à la recherche d’une coordination motrice la plus adéquate à ces "affordances". Autrement dit : l’organisme vivant est en relation continue avec son environnement. Ce lien est indissociable : si l’on peut distinguer (par une abstraction de la pensée) les organismes et l’environnement, en réalité ils sont un.
Comme nous le verrons plus loin, les affordances que nous offre notre environnement augmentent par ce que Piaget appelle l’accommodation.
La perception des affordances et l’action ne sont que 2 aspects du même processus. La perception ne ‘précède’ pas à l’action comme le terme coordination sensori-motrice pourrait suggérer.
Notre connaissance du monde n’est donc jamais une connaissance "objective" du monde
(les choses, les gens, n’importe). Notre "connaissance", notre "savoir" est un amalgame plus ou moins ordonné de conclusions tirées à partir de notre adaptation aux "affordances" de
"notre" monde, = la nature, les choses, les gens … , que nous avons rencontrés. Ces
"conclusions" que nous croyons, vivons, …, comme connaissance / savoir / science" sont des abstractions par lesquelles nous quittons la réalité concrète de notre action. Elles deviennent le sens que nous attribuons à la nature, les choses, les gens …
L’organisme n’existe pas en dehors de son environnement, la coordination motrice