Philo des sciences
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12 juin 2013
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Chacun des trinômes devra choisir un et un seul des trois sujets suivants, et le traiter en salle, sans documents, en au maximum deux copies doubles.
Ces sujets seront commentés par le professeur lors du cours du 11 juin après-midi.
Sujet n° 1 : Le philosophe Alexandre Koyré a défendu la thèse selon laquelle « le pari de la physique moderne consiste à expliquer le réel par l’impossible ». Comment comprenez-vous cette expression ? Quelle analyse en faites-vous ? Vous n’hésiterez pas à vous servir d’exemples.
Sujet n° 2 : En physique, quelles sont les leçons que l’on peut tirer d’une expérience ? Et une nouvelle théorie peut-elle nous apprendre des choses même si elle n’a pas encore pu être testée par l’expérience ?
Sujet n° 3 : En 1987, le philosophe Georges Canguilhem a publié un article intitulé « La décadence de l’idée de progrès ». Il y présentait la notion de progrès selon deux phases historiques différentes. La première, formalisée au XVIIIe siècle, s’attache à décrire un principe constant de progression potentiellement infinie. Son modèle est la linéarité et la stabilité, et son symbole est la lumière. La seconde phase apparaît lors de l’établissement au XIXe siècle d’une nouvelle science, la thermodynamique, associée aux phénomènes irréversibles et faisant apparaître une dégradation de l’énergie. Un principe d’épuisement vient alors remplacer le principe de conservation de la première phase. Le symbole du progrès devient la chaleur : la lumière se dégrade en somme en agitation thermique. Ne pensez-vous pas qu’il faudrait aujourd’hui extirper l’idée de progrès de ces deux anciens cadres de pensée, la mécanique d’une part, la thermodynamique d’autre part, en proposant un nouveau principe qui la dise, et choisir pour l’illustrer un