Philo Malebranche
Notion en jeu : - le sujet
- la conscience
- la liberté
- l'inconscient
Analyse de la notion de sujet et introduction du problème
Être un sujet, c'est « dire Je ».
« Dire on », c'est se soustraire à la responsabilité de « dire Je ». C'est se mettre à l’abri car cela permet de se cacher derrière une foule indéterminée, anonyme, de sorte qu'en disant on, le sujet n'est pas lui-même et même n'est plus personne. Personne ne peut être interpellé dans le « on » contrairement au « nous ». « Dire Je », c'est se mettre à distance de l'indistinction, c'est affirmer son identité, se poser soi-même comme sujet et avoir le courage de répondre de soi et de ses actes.
La faculté de « dire je » fait de chacun un sujet ou une personne, c'est-à-dire un distinct d'un objet ou d'une chose.
D'après Kant, la faculté de « dire je » est associée à la faculté de penser, distinct de la faculté de sentir. Le « je » est donc lié à la conscience et non simplement au corps. Mais surtout, dans l'extrait, Anthropologie d'un point de vue pragmatique, Kant veut montrer la différence entre le fait d'être une personne et d'être une chose. D'une chose « nous pouvons disposer selon notre bon plaisir ». En revanche, être une personne, c'est avoir une dignité et avoir le droit au respect. La personnalité, selon Kant, c'est-à-dire le fait d'être une personne et non une chose se fonde sur cette faculté de « dire Je ». L'esclavage est un déni d'humanité : l'homme est traité comme une chose ou un objet. Il est utilisé comme un moyen. Il est traité comme s'il n'avait pas de conscience, de volonté, et donc de liberté. Respecter la dignité d'une personne ou d'un sujet, c'est lui reconnaître au contraire une conscience, une liberté et du même coup, une responsabilité.
Sartre distingue radicalement la subjectivité humaine de la notion d'objet en montrant que pour l'objet l'Essence précède l'existence alors que pour le