Philosophe
Marcel Conche
a) -Il est indubitable, en effet que le supplice des enfants a été et ne devrait pas être, et que dieu pouvait faire qu’il ne soit pas. Comme dieu ne s’est pas manifesté dans des circonstances ou, moralement il l’aurait du, s’il existait il serait coupable. La notion d’un dieu coupable et méchant apparaissant contradictoire, il faut conclure que dieu n’est pas. - La religion, a la différence de la philosophie, est sous la catégorie de l’utile. Elle promet le bonheur et dit se qu’il faut faire et ce qu’il faut être pour mériter ou pour l’obtenir. Dès lors, l’illusion est plus importante que la vérité si elle procure le bonheur. - Et de même que le croyant en dieu est imperméable aux arguments que l’on peut dresser contre la religion, de même l’individu ensorcelé par le prophète ou le chef n’est capable d’écouter rien d’autre. - Car autant le sacré, de par son essence lumineuse, est de soi troublant, inquiétant, quoique fascinant, autant la religion est apaisante, calmante. Le sacré émeut, déconcerte, annihile la créature; la religion sauve l’individu de son néant, lui ote l’inquiétude essentielle et, sur réserve de sa foi, de sa confiance, de sa bonne volonté, lui rend l’être et la paix en lui traçant le chemin a suivre pour aboutir au bonheur. - La religion n’a pas non plus en vue la vérité pour elle-même, mais comme moyen de salut. - Il a écrit : Le sens de la philosophie, Le destin de solitude et Orientation