Tous les philosophes voient en la raison, en l’être raisonnable, le propre de l’homme. C'est-à-dire la faculté supérieure qui commande le langage, la pensée, la connaissance et la moralité. Puisque un individu est raisonnable lorsque ses choix, sa conduite paraissent sensés, c'est-à-dire conformes aux attentes ou aux jugements de la plupart des individus, en tant qu’ils sont douées de raison. Les lois, les règles instaurées par la société ont donc été faite, en théorie, pour les être irraisonnables, dénués de raisons, pourtant nous voyons que même des gens tout à fait raisonnable qui sont capables de désobéir, cela nous invite à repenser la définition même de la raison et le « l’être raisonnable ». Faire preuve de raison, est-ce se soumettre à toutes les règles et ordres imposés par la société ? Nous allons donc tenter de répondre à cette question en exposant les cas ou être raisonnable correspond en effet à l’obéissance, puis dans une deuxième partie nous verrons que dans certains cas la raison ne réside pas en l’obéissance, puis enfin nous montreront le fait que la frontière entre la raison et l’obéissance est quelque chose d’assez flou.
Comme faculté de combiner des jugements, la raison guide l’esprit dans son investigation réfléchie et ordonnée de tout ce qu’il cherche à connaître. Et à cette activité essentielle de l’esprit est le plus souvent reconnu, de surcroît, le pouvoir de bien juger. La raison s’oppose en ce sens à la folie et à la passion incontrôlée, mais aussi à la sensibilité. Pour beaucoup de philosophes, la raison serait le fondement de la possibilité même de la moralité, le fondement donc de la conscience même. L’homme serait donc un « être raisonnable » par nature, ce qui le distinguerait de l’animal, celui-ci n’étant pas pourvu d’un cerveau dit « intelligent » lui permettant de contrôler ses actes, les refreiner ou les engendrer pour une question de moral et de conscience. Il existe différentes formes de raison pour l’être humain,